Portrait – Tevahinetitiura Charton : « Aujourd’hui je ne me sens plus prisonnière »

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Bienvenue dans la rubrique Sports-Santé de sportstahiti.com. Cette semaine, découvrez le portrait de Tevahinetitiriura Charton. Cette jeune femme a un parcours pas comme les autres. Elle est passée de 120 à 63 kilos, soit près de 60 kilos, en deux ans grâce à une alimentation plus saine et à du sport, beaucoup de sport. Aujourd’hui, la jeune femme songe à une carrière de coach sportive.

Qu’est-ce qui t’a motivé à changer physiquement ?

« Le regard des autres, leurs jugements parfois très durs et le fait de se sentir prisonnière dans un corps trop gros et trop lourd. Je ne pouvais jamais faire ce que les autres faisaient naturellement : courir, nager, sauter, faire des randonnées… J’étais bloquée avec mes kilos en trop. Un jour je me suis juste dit « ça suffit ! Bouge ! »».

Ça n’a pas dû être facile ? Quelle a été la plus grande difficulté ?

« Le plus dure, c’est de réapprendre à manger. On pense tous que « savoir manger » c’est facile mais on ne se rend pas compte des mauvaises habitudes qu’on a accumulé durant des années.

On ne sait pas souvent ce que l’on mange, parfois on essaie de gagner du temps avec des repas tout fait. Le petit déjeuner du matin qui est souvent pris sur le pouce, le dîner qui est gargantuesque parce que c’est le seul moment où on se retrouve en famille après une dure journée. C’est ce que j’appelle des mauvaises habitudes. »

Qu’est-ce qu’il faut absolument savoir pour se prendre en main physiquement ?

« De mon expérience j’ai retenu trois choses :

Il faut savoir que nous avons tous des faiblesses (les pâtisseries, la cigarette, le fast food,…). Il ne faut pas regretter son geste. Il faut être conscient que ça fait partie de nous et si on se fait plaisir aujourd’hui, demain on essaiera de tenir plus longtemps.

Il faut être patient avec soi-même. Le chemin est long et douloureux mais la récompense est énorme. Si on veut quelque chose qui dure, il faut prendre le temps de le faire. Les raccourcis nous font arriver plus vite mais souvent le corps aura trop encaissé et il dira « stop ! » et tous nos efforts n’auront servi à rien.

Et la dernière, il faut savoir que d’autres se feront un plaisir de juger tout ce que l’on entreprendra. Soit on en fait une fixation et ça anéantira nos efforts, soit on en fait une force et on se prouve que l’on est capable. »

Que conseillerais-tu à celles et ceux qui veulent se transformer ?

« Il faut commencer doucement, tu ne te lèves pas un matin en te disant « et si j’allais courir trois kilomètres ? », alors que tu n’as  jamais fait de sport de ta vie. Il faut se questionner sur nos mauvaises habitudes et les réduire petit à petit. Il faut savoir « écouter son corps ». Quand tu as des envies de sucre ton corps ne dit pas « je veux un gâteau !! » ça c’est ta gourmandise ! Ton corps te dit qu’il a besoin d’énergie rapidement, prends un fruit.

Il faut que la motivation vienne de toi, et pas des ami(e)s ou de la famille. C’est toujours amusant de faire du sport avec les personnes qu’on apprécie mais il ne faut pas qu’ils deviennent la raison pour laquelle tu veux faire du sport. Il faut que tu sois capable de le faire même tout seul. Et enfin il faut croire en ce que l’on veut et ne rien lâcher. C’est un combat de tous les jours qu’il faut gagner. »

Qu’est ce que le sport t’a apporté ? sur le plan physique bien sur, mais peut être aussi sur ta personnalité ?

« De la confiance en moi-même, en mes capacités. J’ai vu que je pouvais être déterminée, butée aussi. Le sport m’aide à m’évader, à évacuer ce que j’ai assimilé en une journée, quand je dois prendre une décision sérieuse ce n’est pas la nuit qui me porte conseille, mais ma séance de sport. Aujourd’hui je ne suis plus prisonnière ! »

Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?

« Je voulais faire carrière dans les Ressources Humaines. D’ailleurs j’ai quitté tout ce que je connaissais pour faire mes études en France, en Master Ingénierie des ressources humaines à l’UCO (Université Catholique de l’Ouest).

Mais je ne me sens pas à ma place, j’aimerais faire quelque chose plus en relation avec la personne, dans le but de l’aider, la conseiller et lui dire que « tout est possible à condition de convaincre une personne, toi ! ». Pourquoi pas coach sportif, qui sait. »

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l'auteurPN

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