Cyclisme – « Mon vélo est une vie en Polynésie » : Un second souffle vital

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Ce mercredi 19 juillet 2017 s’est tenue la première conférence de presse de Poerava Van Bastolaire, ouverte à tout le monde pour aborder le sujet du partage de la route et des bienfaits de la pratique du vélo.

Poerava Van Bastoler, 29 ans, représente le cyclisme féminin ici en Polynésie.
Championne de Polynésie elle a gagné un tour cycliste en Calédonie, a participé aux Océanias, a fini 18ème sur 33 participantes au niveau international et a comme objectif de participer au championnats de France.

 

C’est en cycliste avertie qu’elle rappelle qu’un cycliste est avant tout un être humain sur la route et non pas un insecte qu’on peut écraser.

Notifiant le grand besoin de sensibiliser les automobilistes à la nécessité de se partager respectueusement la route.

Il faut toujours travailler en solidarité pour le respect de tous.
Pour moi c important de faire passer ce message là.
Parce que si tu n’es pas solidaire, forcément tu ne respectes personne.
Il faut se respecter soi même pour pouvoir respecter les autres.

 

 

 

Sept domaines ont été évoqué tels que le droit, le sport, la santé, la solidarité, l’environnement, le tourisme et l’international.

A cette occasion, de nombreux intervenants ont illustré des faits à travers leurs domaines respectifs afin de soutenir l’action « Mon vélo est une vie en Polynésie ».

En droit, Stéphane Maillard, avocat à la Cour de PPT.
En santé docteurs Bernadat et Boissin, endocrinologue et métabolisme.
En solidarité, Diego Tetihia, président de l’association des non-voyants.
En environnement, Michel et Mehdi, représentants en vélo à assistance électrique.
En tourisme Benoit Rivals, organisateur de la ronde tahitienne
A l’international, Jean-Luc Bourgery, adepte de sport en nature à l’étranger.

A l’issue des différentes prises de parole, il ressort de la problématique globale, un réel besoin de travailler conjointement avec les autorités du pays afin de promouvoir tous les aspects positifs liés à la pratique du vélo.

 

Une conférence pleine de problématique à résoudre

 

En effet, au niveau de la réglementation sur les routes, les dispositions visant à assurer la sécurité des cyclistes sont quasi inexistantes d’après Me Stéphane MAILLARD, avocat à la Cour de Papeete. On dénombre 25% à 30 % de pistes cyclables sur le territoire dont un tiers sont vraiment praticables.

Lors des aménagements routiers, on déplore l’oubli de pistes cyclables qui par leurs absences n’invite et n’encourage pas la population à l’usage du vélo.

Une révision du code de la route et des aménagements pour développer et/ou entretenir les pistes cyclables est l’une des problématiques soulevées pour faciliter le développement de cette activité et surtout assurer la sécurité des usagers.

Les différentes possibilités pour la pratique du vélo ont mis en lumière que cette discipline compte déjà quelques « ambassadeurs cycliste » comme les champions en France, Kahiri Endeler et Taruia Krainer.

Les représentants de la santé présents, Dr Jean-Pierre BERNADAT, cycliste et dermatologue et le Dr Jean-Louis BOISSIN, docteur en endocrinologie et métabolisme ont insisté sur le fait qu’il y a un fort taux d’obésité qui sévit en Polynésie, rappelant que 38% de la population est obèse.
La pratique du vélo revêt un aspect bénéfique indéniable qui améliorerait de manière significative la perte de poids mais surtout l’état de santé de nombreux patients malades.

 

Le vélo c’est bon pour la santé!

 

Paul BERTHIER atteint de polyneurophatie ne prend plus de médicaments quant à Terry Haymes atteint de mucoviscidose, il a vu une amélioration sur son système respiratoire.

M. Diego TETIHIA, président de l’association des non-voyants et
Mal-voyants «MATAHOU » à résumé son souhait en une citation.

Que l’on soit voyant ou pas c’est en laissant notre cœur nous demander ce que les yeux ne distingue pas que nous pourrons enfin voir ensemble pour mieux vivre ensemble.
La citoyenneté ça nous regarde, la solidarité nous concerne tous.

Diego Tetihia, président de l’association des non-voyants

 

Remerciant par la même occasion toute l’organisation qui leur à permit de se munir de 3 tandems afin de pouvoir aussi profiter des joies du vélo.

M. Mehdi GABRILLARGUES – M. Michel DE RENEVILLE, représentants en vélo à assistance électrique ont proposé de se tourner vers des vélos révolutionnaires qui permettront de changer la façon de pédaler mais sans en retirer les bienfaits. Les vélos électriques décuplent les potentiels des enfants comme des grands, vous pédalerez plus mais vous fatiguerez moins.

 

Michel et Mehdi, représentants en vélo à assistance électrique

 

M. Benoît RIVALS, organisateur de la Ronde Tahitienne se réjouissait de voir une progression constante des participants ainsi que l’intégration d’enfants handicapés à l’événement. Toute fois, il pose des problématiques liées aux aspects touristiques, regrettant qu’il n’y ai pas une réelle prise de conscience du potentiel touristique possible à réaliser en vélo.

 

La Ronde Tahitienne: Une visibilité mondiale.

Un manque de condition offrant la sécurité des usagers et des touristes ampute l’aspect écolo-touristique qui a pourtant déjà fait ces preuves comme au Danemark ou en Nouvelle- Zélande soulignait M. Jean-Luc BOURGERY, adepte des sports en nature à l’étranger. Une manne touristique et financière a développer autour de la création de parcours de santé et / ou randonnée en vélo.

La conférence invitait à s’inspirer de ce qu’il se fait à l’étranger.
Rappelons que l’action de « Mon vélo est une vie en Polynésie » est un mouvement pour une prise de confiance partagée, à organisation sans but lucratif mais uniquement dans l’intérêt de tous.

 

Quand pédaler rime avec opportunités

 

A noter qu’une pétition papier circule afin de notifier aux autorités la volonté de faire évoluer l’avenir du vélo en Polynésie.

La page facebook pour plus d’information: Mon vélo en Polynésie.

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